Le divorce est rarement une partie de plaisir pour les couples, et les familles de manière plus élargie. Cependant, certains le vivent mieux que d’autres. En effet, tous les divorces sont différents et les couples se séparent pour des tas de raisons différentes : un adultère, l’extinction des sentiments amoureux, une belle-famille trop intrusive et/ou maltraitante, des caractères opposés, etc.
Même si la plupart des gens essayent de faire croire à leur entourage que la décision de divorcer est commune, ce n’est bien souvent pas tout à fait la vérité. En effet, dans la majorité des cas, l’initiative est individuelle et vient de l’un des deux partenaires. Reconnaitre qu’on subit ce genre de décision n’est pas toujours très flatteur et c’est pourquoi on préfère dire que c’était notre idée aussi.
Agir ou subir le divorce
Être à l’initiative d’une séparation n’est pas du tout la même chose que de la subir. Dans le premier cas, la décision ne vient pas du jour au lendemain. Elle est le fruit d’un long chemin, plus ou moins conscient, et la décision de la séparation est l’aboutissement de cette réflexion. Le travail de deuil a déjà commencé, donc lorsque le divorce est mis sur la table, le chemin psychique et émotionnel est bien entamé. Par conséquent, la séparation est moins douloureuse, en théorie.
Pour la personne qui subit la décision, ce n’est pas tout à fait la même paire de manches. En effet, la plupart du temps, on ne voit pas la claque venir. On se réveille un matin, et c’est comme si notre partenaire avait changé dans la nuit. Il décide que la relation doit se terminer. La position passive est moins aisée que la position active car elle n’offre pas le même degré de contrôle sur les choses. Ce n’est pas notre décision, l’envie ne vient pas de nous. Quelqu’un d’autre décide à notre place et c’est très inconfortable.
La rancœur et la déception
La décision de divorcer est souvent prise à la suite de la goutte d’eau qui fait déborder le vase. En effet, pendant la relation de couple, on peut accumuler beaucoup de rancoeurs, d’agressivité et de non-dits. Vous savez, toutes ces choses qu’on n’aime pas, avec lesquelles on n’est pas d’accord, qui nous blessent mais qu’on va taire et mettre sous le tapis, sans en parler à notre partenaire. Malheureusement, même si la poussière que vous avez mise sous le tapis n’est plus visible, elle est bien là et ne disparait pas comme par magie.
L’amour est rarement similaire à ce qu’on voit dans les films romantiques ou les contes de fée. Ce n’est pas seulement des oiseaux qui chantent et des papillons dans le ventre. C’est aussi des désaccords, des batailles d’égaux, des déceptions plus ou moins grandes, des reproches, des blessures, etc. Pour pouvoir parler des choses qui nous blessent, il faut pouvoir accepter ses faiblesses et montrer sa vulnérabilité à son conjoint. De nombreuses personnes manquant de confiance en elles sont incapables de faire cela et préfèrent se construire une carapace pour se protéger.
La carapace protège sur l’instant mais devient un véritable piège sur le long terme. En effet, quand on n’exprime pas ses sentiments, ils s’accumulent et un jour la cocotte minute explose et l’autre se prend tout en pleine face, sans comprendre ce qui lui arrive. Le divorce est une opportunité idéale pour dire à l’autre tout ce qu’on a sur le coeur et lui faire payer tout le mal qu’il nous a fait. Certaines personnes ont tellement de haine envers leur partenaire qu’elles sont prêtes à inventer n’importe quoi pour lui porter préjudice et obtenir la garde des enfants par exemple.
De l’amour à la haine, il n’y a qu’un pas
On dit souvent que l’amour est proche de la haine, que la frontière est mince entre les deux. Cela vient du fait qu’on aime souvent l’autre par rapport à ce qu’il nous apporte. C’est comme un enfant qui tanne ses parents pour qu’ils lui offrent un nouveau jouet. Lorsque ces derniers lui refusent ce jouet, l’enfant boude et a le sentiment de les détester du plus profond de son être. Dans une relation amoureuse, c’est un peu pareil.
Quand l’autre nous déçoit, qu’il n’est pas ou qu’il ne fait pas ce qu’on attend de lui, quand il ne nous rend pas heureux, quand il ne satisfait pas nos besoins, quand il ne nous aime pas assez, on peut lui en vouloir jusqu’à le détester. Mais a-t-on vraiment le droit d’avoir des attentes par rapport aux autres ? Ont-ils réellement une dette envers nous ? Nous en doivent-ils une ? Sont-ils là pour nous rendre heureux ? Personnellement, je ne le pense pas.
Je pense qu’on existe avant tout pour soi. Il est nécessaire de se rendre heureux avant de rendre heureux les autres. Cet égoïsme est pour moi plutôt sain. C’est comme dans un accident d’avion. On vous dira toujours de mettre le masque à oxygène sur vous avant de le mettre sur quelqu’un d’autre, votre conjoint ou même votre enfant.
Le bonheur est une affaire personnelle. C’est la responsabilité de chacun de construire son bonheur, de tout faire pour être épanoui dans sa vie. Si on compte sur les autres, notre bonheur dépend de l’extérieur et nous n’avons que très peu de contrôle sur l’extérieur, voire pas du tout. S’il ne dépend que de nous, nous sommes pleinement acteurs de nos vies et ça, c’est plutôt rassurant, non ?