Belle-famille : Mode d’emploi

On ne choisit pas sa famille, c’est bien connu. On ne choisit pas non plus sa belle-famille. La belle-famille est souvent l’objet de moqueries et de critiques dans les films notamment, et comme le dit une expression bien connue « il n’y a pas de fumée sans feu. » Nombreuses sont les personnes en couple à trouver leur belle-famille trop envahissante, trop critique ou parfois trop indifférente. Finalement, on a l’impression de quitter le nid familial pour devenir adulte, indépendant et autonome, et de retrouver un autre nid, plus ou moins similaire, lorsqu’on se met en couple.

La belle-famille est en quelque sorte une famille d’adoption avec laquelle on doit composer car elle accompagne inévitablement le partenaire avec qui l’on choisit de créer une nouvelle famille. Parfois, cette «adoption» se passe bien et tout le monde est très content. Mais pour certains, c’est plus compliqué et il n’est pas toujours aisé de trouver sa place. On ne peut pas changer de belle-famille mais on peut mettre en place des actions qui vont nous permettre de nous épanouir au sein de cette famille recomposée.

1. Construire sa propre famille

Lorsque l’on grandit et que l’on devient adulte, on se détache petit à petit de sa famille. On n’est plus seulement « l’enfant de » mais aussi le « conjoint de » et le potentiel « parent de. » Il est très important de construire sa propre vie et de s’investir totalement dans nos nouveaux rôles, afin de faire de notre nouvelle famille une priorité. Cela nécessite parfois de couper le fameux cordon ombilical En effet, rester l’enfant de ses parents toute sa vie risque de faire échouer la construction de cette vie d’adulte et de compliquer les relations amoureuses. Si l’un des partenaires est trop attaché à sa famille, cette dernière risque de prendre beaucoup de place dans la vie du couple et dans ses choix.

Prenons l’exemple de l’éducation des enfants. Combien de beaux-parents ou de parents se permettent de juger ouvertement l’éducation de leurs petits-enfants, en se cachant souvent derrière de bonnes intentions, réelles ou pas d’ailleurs. Si cette situation se répète trop fréquemment, cela peut peser sur l’un des membres du couple qui peut alors nourrir de la rancœur, celle-ci occasionnant des conflits dans le couple. Il est primordial que les deux partenaires discutent des situations difficiles ensemble afin de pouvoir se soutenir mutuellement et décider ensemble de ce qu’ils peuvent faire pour améliorer une situation pesante pour l’un ou pour l’autre.

2. Trouver la bonne distance avec sa belle-famille

Trouver la distance optimale avec sa famille et sa belle-famille n’est pas toujours aisé et demande des expérimentations et des ajustements permanents. Il ne s’agit pas ici d’être dans des extrêmes et de choisir entre la fusion et l’indifférence mais il faut écouter son désir et tenir compte de celui de son partenaire. Ce n’est pas parce que votre mère souhaite vous inviter tous les dimanches midis pour manger un rôti qu’il faut vous forcer, vous et votre conjoint, à y aller toutes les semaines. Se forcer amène d’abord à de l’agacement puis à de la colère qui explosera à un moment ou à un autre. Pour éviter que la cocotte minute n’explose, il est nécessaire d’apprendre à dire non et de prendre ainsi le risque de déplaire à votre mère.

Le plus important est que vous preniez soin de vous, de votre conjoint et de vos envies communes afin que les relations avec vos familles respectives soient suffisamment sereines et agréables.

Si vous fonctionnez uniquement sur le modèle de l’obligation et de la contrainte, vos relations familiales risquent de se détériorer avec le temps jusqu’à atteindre un point de non retour. Prenez les choses en main et soyez actif plutôt que de subir les choses. N’attendez pas que votre mère vous propose un déjeuner dominical, prenez l’initiative d’un nouveau rendez-vous ou d’une nouvelle activité et créez un nouveau rituel familial.

3. Poser des limites à sa belle-famille

Les limites sont très importantes à poser, surtout quand les enfants arrivent. De nombreux grands-parents attendent avec impatience l’arrivée de leurs petits-enfants afin de pouvoir s’en occuper, parfois pour compenser leur absence auprès de leurs propres enfants. Ils peuvent donc se montrer un peu laxistes avec leurs petits-enfants et leur autoriser des choses que leurs parents leur interdisent. Par exemple, Mamie aura très envie de laisser le petit Antoine manger des bonbons avant de passer à table, ou de lui offrir la glace qu’il veut tant et que Papa vient de lui refuser. Il est primordial que les grands-parents respectent l’éducation donnée par les parents.

Pour cela, les parents ne doivent pas hésiter à poser des limites aux grands-parents, et les recadrer de temps à autre si nécessaire en leur faisant part de leurs émotions et de leurs attentes. Il ne s’agit pas non plus d’être trop rigide. Les enfants peuvent par exemple se coucher une demie-heure plus tard chez leurs grands-parents ou regarder un peu plus longtemps la télé le matin. Il faut simplement rester vigilant et faire attention aux excès. Les grands-parents peuvent aussi se révéler de très bons alliés et garder les petits-enfants quand les parents veulent passer un week-end ou des vacances en amoureux par exemple.

4. Que faire quand la situation dégénère avec la belle-famille ?

Nous avons vu précédemment l’importance de poser des limites à sa famille ou sa belle-famille quand ces dernières prennent trop de libertés. Mais il arrive parfois que le message ne soit pas entendu et que la situation s’envenime. Un exemple classique est celui de la belle-mère qui veut montrer à sa belle-fille comment s’occuper de son fils. Certaines belles-mères vont même jusqu’à dévaloriser, rabaisser leur belle-fille, histoire de conserver la première place dans le coeur de leur fils. Ce qui se passe souvent dans ce genre de situation, c’est que le fils va chercher à ménager sa mère ainsi que sa femme en disant à chacune de faire attention à ne pas froisser l’autre.

Cette stratégie et vouée à l’échec car ni sa femme, ni sa mère ne se sentiront comprises. Le seul moyen de résoudre ce problème est de prendre parti pour sa femme. Pourquoi sa femme ? Tout simplement parce que quoi qu’il arrive, sa mère restera toujours sa mère. Ce qui n’est pas le cas de sa femme si elle se sent exclue ou mise de côté. Il est primordial que le mari fasse passer en premier le « nous » qu’il est en train de construire avec sa femme. Il doit donc demander à sa mère de respecter les règlements qu’il a établis avec sa femme quand elle vient à la maison. Sa mère se sentira sûrement frustrée voire rejetée au début mais cela ne durera guère longtemps. Elle se calmera si elle veut continuer de voir régulièrement son fils ou ses petits-enfants.

Cette stratégie de prise de position pour le partenaire est applicable dans tous les cas de figure et notamment quand il existe des tensions entre le beau-père et son beau-fils. Cette solidarité entre les conjoints est le meilleur garant d’une vie de couple épanouie.

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